D’abord, pour simplifier, il faut renoncer.
Acceptons que les efforts fournis ne sont pas garants de réussite. L’instinct et l’expérience sont les alliés de la simplicité. Pour l’atteindre, il faut s’oublier, recommencer comme si c’était la première fois, vierge d’égo et de désir de satisfaire tout le monde.
Dans le cas du développement collaboratif, tout est imbriqué, tout dépend d’autre chose. Si nous sommes sans vision d’ensemble, la peur de faire faux s’installe. Et, le mur de l’édifice auquel vous souhaitiez apporter votre pierre semble toucher le ciel.
Dans ma quête pour contribuer, je me suis retrouvé au pied de ce mur pour installer une version locale de learn.wordpress.org.
C’est homebrew, git, yarn, node/npm (ah non, en vérité nvm) parce qu’il faut installer une ancienne version… Docker, composer, etc.
Malgré la clarté des explications de Jonathan (qui a réalisé l’excellente vidéo que vous trouverez ici sur la page du repo). Le chemin est semé d’embuches.
Bien entendu, les développeurs expérimentés n’auront aucune difficulté à faire cette démarche.
Mais, ce n’est pas super, c’est long, c’est compliqué et pas convivial. Nous n’avons pas encore tenté de soumettre des commentaires, voire des demandes de modifications !
Bref, j’y suis arrivé, maintenant, on va voir ce que l’on peut en faire !
Sur la page de téléchargement, dans les arguments en bas de page, il est mentionné “simple” en premier. Mais, WordPress est complexe.
Faire un site par défaut est simple jusqu’au moment où vous voulez ajouter de petites fonctionnalités ou vous devez choisir un plugin. Il devient carrément compliqué en ajoutant le multilingue. La nouvelle interface, bien que sur une bonne direction, n’est pas encore au niveau d’autres outils qui nous entourent.
La simplicité, c’est un état d’esprit. Il ne suffit pas de poser un texte sur fond blanc façon « Less is more » et se réclamer d’un quelconque courant « minimal design » pour servir la simplicité. La simplicité, c’est également un des outils qui sert l’accessibilité, qui doit se faire sans contrainte dogmatique de design.
Cet état d’esprit de simplicité doit ouvrir les portes au plus grand nombre. Elle doit guider les réflexions de tous les niveaux de la chaine. On doit oser repenser, renoncer et détruire ce qui nous a pris des années à construire pour que cela soit simple pour les générations futures.